dimanche 15 avril 2012

Rendre son sperme plus savoureux, c'est possible ?


Article publié sur Rue89.com:

« Selon vous, le sperme, ça a quel goût ? » C'est la question que nous avons posée sur Twitter, le 8 février dernier. Des gens ont fait des blagues. On a, par exemple, reçu cet e-mail avec comme unique contenu :
« Potiroooooooooooon. »

D'autres ont répondu plus sérieusement. Cécile – les prénoms ont été modifiés – a décrit :
« C'est salé et ça sent l'eau de javel. Le goût ne me gêne pas mais la texture un peu. C'est chaud et un peu visqueux. Je trouve que c'est un peu amer. »

Hervé a quant lui parlé de sa femme :
« Pour le sperme, ça dépend si on mange plus salé ou plus sucré : ce sont les dires de ma femme ! »
« Vous reprendrez bien un peu de sperme ? »

Dans leur livre « La Mécanique sexuelle des hommes », Catherine Solano et Pascal de Sutter, tous deux sexologues, évoquent cette question hautement culinaire.
« Il semble que ce que l'homme mange puisse influencer le goût et l'odeur du sperme. Ce qui paraît cohérent puisque l'alimentation influence l'odeur de la sueur, la saveur de la salive, des baisers ou le goût du lait maternel. »

Les auteurs du livre reconnaissent cependant qu'« il existe peu d'études à ce sujet » et qu'« aucune ne remplit complètement les critères scientifiques ».

Il ne se privent pas pour autant de donner une petite liste des aliments qui « influencent peut-être le goût du sperme ». Du côté des gentils produits, il y aurait la prune, la nectarine, le thé vert ou la camomille.
Côté méchants, comme d'habitude, c'est l'ail et l'oignon qui trinquent.


Le tableau des aliments, dans « La Mécanique sexuelle des hommes » de Catherine Solano et Pascal de Sutter, éd. Robert Laffont, mars 2011

Cette gamme d'aliments et de goûts vous donnera peut-être l'envie, comme un bon cuisinier, de faire des essais, de cuisiner du sperme comme un produit différent qui varie selon son terroir.
Si c'est le cas, vous pouvez lire ou relire cet article de Rue69 datant de 2009 et que nous avions sobrement titré : « Gastronomie : vous reprendrez bien un peu de sperme ? »
« Les urines, c'est sûr... »

« Le Sperme » de Gérard Tixier, éd. PUF, 1994

Pour Gérard Tixier – auteur du Que sais-je ? au meilleur titre de France : « Le Sperme » –, l'influence des aliments sur le goût de la semence est un mythe.

« Physiologiquement, ce n'est pas possible. Si les composants du sperme passait dans les urines, ça pourrait l'être, mais ce n'est pas le cas.

Et heureusement d'ailleurs ! Le sperme comme le sang sont des substances très protégées dans l'organisme. Vous avez déjà vu quelqu'un vous dire que le sang changeait de goût ou d'odeur ? »

Il précise donc que le goût du sperme ne change que s'il est concentré, ou pas. Mais alors d'où viennent ces croyances ? Réponse de Gérard Tixier :
« Je ne sais pas... Les urines, c'est sûr qu'elles sont modifiées, mais le sperme non. Certaines personnes consomment peut être de l'urine. »

Parce que nos cours de biologie sont loin, et qu'on pense pas mal de bêtises : voici cinq clichés sur le sperme démontés !

1
Le sperme n'est pas salé
La plupart des personnes à qui l'on demande quel goût a le sperme ont tendance à répondre qu'il est salé. Mais Gérard Tixier fait remarquer :
« Le sel, c'est du chlorure de sodium, or il n y en a pas dans le sperme. Il y a sûrement une confusion avec l'acidité. »

2
Seulement 10% de spermatozoïdes dans le sperme
Gérard Tixier rappelle que le sperme est un « cocktail séminal ».
« Le sperme est très hétérogène. Il n'est composé de 10% de spermatozoïdes, ce qu'on appelle le semen.
Le reste, ce sont des productions de liquides par les diverses parties de l'appareil génital, des glandes annexes, et des liquides testiculaires. »
La prostate produit par exemple un tiers de ce liquide. C'est d'ailleurs en y passant que les spermatozoïdes « reçoivent une cascade de liqueurs diversement aromatisées et revigorantes » et deviennent le sperme.

3
Les hommes aussi ont un cycle
Le sperme, une fois qu'on en a, ça ne s'arrête plus : ça dure même toute la vie. Dans son livre, « Le Sexe de l'homme » (éd. Livre de Poche, 2005), Ronald Virag estime que c'est l'un des clichés les plus répandus sur le sperme : le croire « porteur d'une sorte d'énergie vitale qui diminuerait avec le temps et la répétition des émissions ».
Il cite ainsi Flaubert pour qui :
« Une once de sperme perdu, c'est plus que deux litres de sang. »
Et ben alors, Gugu ? Fallait pas se faire du souci comme ça. Pour refaire le plein après une éjaculation, il suffit de cinq jours. Le cycle de fabrication des spermatozoïdes est quant lui de 74 jours. Au téléphone, Gérard Tixier s'amuse :
« Comme les femmes, les hommes ont aussi un cycle, sauf qu'il est sans interruption. »

4
Orgasme, érection et éjaculation ne sont pas liés
Les clichés ici sont donc les suivants :
quand on a un orgasme, on éjacule ;
quand on éjacule, on est forcément en érection.
Réponses claires et simples de Gérard Tixier :
« Il existe des éjaculations sans orgasme. L'éjaculation ne dépend pas non plus de la vigueur de l'érection. D'ailleurs, on constate des éjaculations sur verges molles. »

5
Pas de VIH dans le sperme, mais du VIH sur le sperme
Explications par Ronald Virag dans « Le Sexe de l'homme » :
« Les spermatozoïdes d'un homme infecté ne sont pas eux-mêmes infectés car le virus VIH ne peut le pénétrer. Par contre, il peut s'accrocher à eux et se laisser transporter pour transmettre l'infection. »

lundi 9 avril 2012

Témoignages libertins - Amour et libertinage


Marc, 33 ans, en couple avec Gina

Tout va bien dans notre couple, déjà plusieurs années que nous habitons sous le même toit et nous avons envie de construire notre vie ensemble. Une faim immodérée pour les galipettes ensemble, je suis sûr de son amour (elle sait bien me le montrer ;-)) et elle est sûre du mien. Nous avons commencé le libertinage par jeu et par complicité. J'adore la voir prendre du plaisir avec d'autres hommes ou femmes. Je la trouve vraiment très belle et désirable dans ces moments là. Nous partageons vraiment quelque chose ensemble. Coquins, gourmands et malicieux, nous avons soif de nouvelles expériences, c'est notre expérience, notre sexualité….. et elle n'est finalement pas si différente d'autres couples amoureux, elle est juste plus étendue…

Et nos couples libertins de se moquer, pas toujours gentiment, de la tartufferie des redresseurs de torts et autres pères-la-morale, si prompts à venir se choquer des pratiques échangistes et des sexualités plurielles, pour mieux cocufier à tour de bras une fois le vernis craqué.

Delphine et Christophe

C'est étrange les  a priori que peuvent avoir les non-libertins sur notre sexualité…. Nous sommes un jeune couple marié depuis 6 ans, parents de deux adorables petites filles et très amoureux l'un de l'autre…. Nous pratiquons l'échangisme périodiquement mais régulièrement. Dans notre entourage personne n'est au courant - ça n'est pas écrit sur nos visages - et un soir, alors que nous dînions chez des amis, quelqu'un a abordé le sujet en parlant d'un couple un peu excentrique que tout le monde connait. Et là, les remarques sont allées bon train : " Les échangistes ne pensent qu'au cul ! ils veulent juste tirer un coup ailleurs ! Ce genre de couple doit être sacrément malheureux ! C'est voué à l'échec !" Ah bon ? Tiens c'est rigolo ça… Nous, on est échangistes, très heureux et très amoureux, a-t-on pensé dans nos têtes, et on connait des personnes - dont certaines, auteurs des réflexions précédentes, qui trompent copieusement leur moitié derrière leur dos ou d'autres couples, malheureux comme la pierre, qui continuent à vivre ensemble pour sauver les apparences. Oui, les libertins s'aiment ! C'est choquant ?

De là à dire que le libertinage est un vaccin à toute épreuve contre la morosité dans le couple, il y a un pas.  Car la liberté sexuelle semble avoir ceci de particulier qu'elle ne fonctionne que chez les couples qui se portent bien.
Tout juste aide-t-elle à trouver un équilibre sexuel et une nouvelle dynamique érotique…

Jean-Luc 41 ans

Moi, je suis libertin tout seul. Depuis presque trois ans maintenant.
Je me suis marié à l'âge de 18 ans avec une femme que j'aimais tendrement. Coquine au début, nos rapports sexuels se sont espacés pour devenir quasiment inexistants pendant une longue période après la naissance des enfants. A cette époque, je fantasmais beaucoup sur les autres femmes mais je ne suis jamais passé à l'acte. Je voulais à tout prix sauver notre couple. Pour amener un peu de piquant à cette sexualité que je pensais en sommeil, j'ai proposé un jour d'aller dans un sauna libertin, juste pour voir, c'est ainsi que nous avons commencé à coucher avec d'autres partenaires. S'en sont suivies des crises de jalousie interminables et beaucoup de frustration. Elle n'était pas heureuse et moi non plus. Puis nous nous sommes séparés, en réalité je crois que dès le début je ne l'aimais plus, tout simplement.

Serge et Alexia, 45 ans

Notre couple allait bien, et même très bien : nous avions une grande complicité, nous riions ensemble, faisions des tas de choses ensemble. Mais, sur le plan sexuel, c'était juste bien. Plus la folle passion, après 14 ans de vie commune. Nous prenions toujours du plaisir, mais ce n'était vraiment plus une priorité.
Puis, nous nous sommes lancés dans l'échangisme et là, tout est revenu comme aux premiers jours. Ça n'a pas simplement été un nouveau départ pour notre sexualité à l'un comme à l'autre, mais un vrai renouveau pour notre sexualité commune. Ce n'est pas compliqué, si nous sortons en club un week-end, la semaine suivante est consacrée aux galipettes entre nous, à la moindre occasion, et avec beaucoup d'inventivité.
Parfois, nous "debriefons" ensemble nos sorties coquines, et ça suffit à nous donner envie l'un de l'autre. Le libertinage a ravivé la flamme de notre passion l'un pour l'autre.

Pas si mal, finalement, le bilan du libertinage sur les couples amoureux…

dimanche 18 mars 2012

Visite guidée des clubs échangistes à Paris

Article paru dans The Guardian, sous la plume de Jon Henley.


Un correspondant scrupuleux se doit d'explorer toutes les facettes de la vie du pays où son journal l'a envoyé. Voici le reportage d'un Britannique sans peur et sans reproche, qui n'hésite pas à fréquenter les lieux de perdition.



L'entrée, discrète, baigne dans un éclairage tamisé. Au pied d'un banal immeuble moderne du XIIIe arrondissement de Paris, une porte s'ouvre. Une femme d'une cinquantaine d'années à la coiffure soignée inspecte les nouveaux arrivants : tenue correcte exigée et un "Non, désolé monsieur, pas d'hommes seuls ce soir. 300 FF le couple, je vous prie." A l'intérieur, l'ambiance vibre d'impatience mal dissimulée. Cocktail à la main, des couples sont installés le long d'un bar en bois et bavardent avec d'autres couples, tout en jetant des coups d'oeil à la piste où une blonde en jupe transparente danse la valse avec un homme bronzé en tenue de soirée. D'autres couples, jeunes ou moins jeunes, beaux et moins beaux, rejoignent les deux danseurs. On s'agite. On échange des regards, on envoie des signaux. Une main d'homme se pose sur l'épaule d'une femme qui n'est pas sa partenaire, le doigt d'une femme effleure les cheveux d'un inconnu. De ces différents signaux émergent de nouveaux couples et quatuors, qui se mettent à danser, à s'enlacer. On retourne au bar, on recommande à boire, on s'assoit, on sourit, on bavarde. Chacun précise ses préférences, et l'on finit par se mettre d'accord. Ensuite, le quatuor s'éclipse.
Derrière la piste de danse s'ouvre une étroite porte donnant sur une longue pièce obscure. Divans et coussins s'alignent contre des murs, le long desquels sont aménagées des alcôves fermées par des rideaux. Des couples, des trios, des quatuors font l'amour sur les divans. D'autres les regardent. Le rideau d'une alcôve s'écarte, le faisceau d'une lampe torche éclaire un couple qui attend devant l'entrée ; un rapide coup d'oeil, et il est invité à entrer. Devant une autre alcôve, on refuse poliment une proposition semblable. La pièce résonne de gémissements, de murmures et d'imprécations. L'odeur - mélange de sueur, de parfum et de fluides corporels - est indescriptible. Une fois rhabillés, assis au bar comme s'il ne s'était absolument rien passé en ce vendredi soir ordinaire, deux jeunes couples séduisants qui ne se connaissaient pas une heure auparavant discutent du prix des loyers dans le XVIe arrondissement. "Oh, zut ! s'exclame l'une des femmes, j'ai laissé ma culotte à côté. Chéri, tu ne voudrais pas aller me la chercher ?"
Le terme de bizarre ne convient pas à ce genre d'endroit. Il s'agit d'un club échangiste, ou, plus vulgairement, d'une boîte à partouzes. Ces établissements se multiplient à Paris. Il y a deux ou trois ans, il devait y en avoir une dizaine ; aujourd'hui, on en compte une bonne cinquantaine, et plus de 200 ont ouvert à travers le pays. Selon une étude, 400 000 Français et Françaises s'y rendraient au moins une fois par an. Ces clubs ont été longtemps un sujet de blagues de fin de repas, dans lesquelles ils passaient pour attirer les couples d'une quarantaine d'années cherchant à revitaliser leur vie sexuelle - les hommes en chemise à col ouvert et gros médaillon, les femmes moulées dans une minijupe en Lycra et des bas résille... Aujourd'hui, l'image a changé. La clientèle est, semble-t-il, bien plus jeune qu'auparavant. On y remarque beaucoup moins d'alliances aux doigts. En fait, ces lieux deviennent à la mode. Michel Houellebecq, le nouvel enfant terrible de la littérature française, les a décrits en détail dans son dernier roman, Les Particules élémentaires [Flammarion, 1998]. "C'est dans l'esprit du temps", déclare Pierre-Arnaud Jonard, un adepte assidu qui, comme une vingtaine d'autres Parisiens dégoûtés par l'ambiance "petite-bourgeoise" des clubs, organise maintenant ses propres soirées échangistes. Celles-ci rencontrent un grand succès parmi les jeunes professionnels d'une certaine caste : homo ou pas, il faut avoir entre 19 et 35 ans, et travailler à la télé, dans le cinéma, la publicité ou la photo.

L'étiquette est très stricte : un geste de la main suffit

Les clubs parisiens distribuent gratuitement des préservatifs au bar et, si certains admettent des hommes non accompagnés, ce n'est en général que pendant les tristes après-midi peu animés - et en leur appliquant un tarif d'entrée au double du prix habituel. L'étiquette est très stricte, à la fois respectueuse et respectée : chacun - surtout une femme - peut à tout moment décliner une proposition, sans avoir à fournir d'explication. Résultat : personne n'insiste et personne ne s'étonne si un couple préfère l'exhibitionnisme à l'échangisme ou choisit de rester assis à regarder sans rien faire. Les gens partouzent pour différentes raisons. Pour les plus âgés, la motivation traditionnelle est toujours la plus souvent invoquée. "Ç'a sauvé notre mariage", dit Klaus, un homme d'affaires allemand qui vit à Paris depuis plus de vingt ans. "Nous en avions assez l'un de l'autre. Nous nous trompions mutuellement. Ici, nous avons trouvé une sorte de nouvelle complicité. Ç'a marché pour nous." La nouvelle clientèle est différente. 





Pour le sociologue français Daniel Weltzer-Lang, "ces gens inventent une nouvelle sexualité. C'est comme si le couple devenait un espace ouvert."
Il est vrai que l'ambiance n'a rien de menaçant ni d'agressif. Les règles sont claires ; la technique de la drague est plus subtile que dans n'importe laquelle des boîtes des Champs-Elysées. Les femmes elles-mêmes affirment qu'un simple geste de la main, un hochement de tête suffisent à décourager toute attention non désirée. Beaucoup disent que c'est très libérateur. Bien entendu, c'est aussi très excitant. Comme l'explique Thierry Ardisson, célèbre animateur de télévision et client régulier des Chandelles : "Dans un club ordinaire, vous buvez votre verre et regardez danser les couples en les imaginant en train de faire l'amour. Dans ce genre de club, vous buvez votre verre en les regardant faire l'amour. On commence là où d'habitude on s'arrête."
Mais c'est aussi, d'une certaine manière, terriblement déprimant. Tout cela a beau être extrêmement poli, élégant et acceptable dans une France fin de siècle, où la télévision, les placards publicitaires et les boutiques de mode vous bombardent sans relâche d'images sexuelles plus ou moins explicites - il s'agit quand même d'une facette de la nature humaine que beaucoup préféreraient ne pas voir.

lundi 5 mars 2012

La suçothérapie

Article trouvé sur http://sexes.blogs.liberation.fr/, d'Agnès Giard, grande spécialiste, notamment, de l'érotisme et de la pornographie au Japon:



La fellation peut-elle sauver un couple ? Sur Arte Radio, un site sonore unique au monde, une centaine de clips-audio sont consacrés au sexe, décliné en «murmures», «paroles» ou «mélodies»… Le plus populaire : un témoignage authentique et intime, intitulé Suçothérapie.
C’est l’histoire vraie d’une jeune femme, Elise, à la voix fraîche et gaie comme un bain de jouvence… «J’ai à peu près 30 ans, dit-elle. Entre 15 et, 25 ans je voulais être star, je pensais que j’étais assez formidable pour qu’on m’aime juste pour ce que je suis. Puis j’ai eu deux enfants.» Il n’y a aucun rapport, mais c’est à ce moment-là que les ennuis commencent. Après la naissance de sa petite fille en mars 2005, Elise doit sauver son couple. «A priori tout allait très bien, dit-elle. Mais lui était bizarre, plus que bizarre, jusqu’au jour où il a craqué. Il m’a dit : "Voilà je ne sais plus ce que je fais là… Je ne sais plus si je t’aime et si ma place est ici." Le premier moment a été "c’est pas grave, ça va passer".» Hélas, non, ça ne passe pas. Elise pleure toutes les larmes de son corps, harcèle son compagnon de questions, se torture à en perdre le sommeil… Puis, elle se dit «Si le corps fonctionne, c’est pas mal» et voilà qu’Euréka, elle trouve la solution.
«Chéri, j’ai inventé la suçothérapie. Tu ne peux plus me donner d’amour. Ça ne fait rien. Moi, je peux te sucer. Tous les deux jours entre 9 et 10 heures le soir.» Un homme ne refuse que très rarement de se faire sucer, pense-t-elle. «S’il refuse c’est qu’il y a une autre femme ou vraiment qu’il est très malade. Mais il a dit oui.» Alors, tous les deux jours, Elise procède à une fellation. «Il ne fallait pas que ça soit anecdotique.  Il fallait que ça devienne un rituel. Il fallait qu’il y ait un lien entre nous, un lien physique, pendant la durée de cette crise. Ça a duré deux mois, j’ai beaucoup pris sur moi pour donner… » Et si vous voulez savoir la suite de cette histoire, allez écouter ici. (http://www.arteradio.com/accueil)
Espace de création aussi surprenant qu’inédit, Arte Radio est une «radio à la demande» sur Internet : créé en été 2002, ce site de cris et de chuchotements propose plusieurs centaines d'heures de programme, avec un menu rafraichi tous les jours. «Les radios web sont musicales, explique Silvain Gire, son créateur. Arte Radio se veut différente : c’est une radio avec du sens. C’est un juke-box où l'on pioche suivant sa curiosité ou son humeur.» Ecrivain doux-amer (Johnny est mort, éd. Seuil), ancien producteur à France Culture, rédacteur en chef d’Arte Magazine et maintenant responsable éditorial d’Arte Radio, Silvain Gire l’a conçu comme un journal intime traversé d’éclats de voix…
Dans cette mine de sons élaborés, poétiques ou rigolos, on peut cliquer au choix sur une minute de «silence» ou sur les confidences hilarantes d’Ali, entre galère, bécane et drague : «Les meufs elles cherchent plus le prince charmant, c’est fini ça, dit-il. Elles ont envie, comme les mecs. Parfois on se lève le matin, on a envie de sexe, ben les meufs c’est comme ça. Elles se disent "Putain j’ai pas de mec, si je vois un mec mignon dans la rue, ben je vais y aller… ". Non ? C’est pas comme ça ?»
On peut aussi entendre sur Arte Radio des aveugles qui regardent la télévision, les confidences d’inconnus qui racontent leurs rêves érotiques, des messages publicitaires pour les services de téléphonie érotique (voix caliente à se passer en boucle pour le pur plaisir) et les leçons de séduction d’un vrai pro de la drague («Les femmes minces, c’est des chiantes.»)… Sans oublier de purs bijoux de reportage intitulés Le Cinéma X bande encoreEn Iran, il y a homo et homo ou Marguerite vit le grand amour à 82 ans. «Arte Radio se déguste comme une boite de bonbons faits main, commente Silvain Gire. Elle ne diffuse aucun son qui soit disponible ailleurs. Nous donnons la parole aux gens. Je pense que les questions esthétiques, politiques et sociales doivent s'exprimer à travers l'expérience directement vécue.»
Quelle expérience plus directe que celle d'une voix qui cause de la chose ? Dans Les recettes de l’amour noir, Aida Ka parle des hommes tout en faisant la cuisine, avec des mots naïfs. La recette du bonheur, énoncée d'une voix tranquille, comme une totale évidence… «Il faut nourrir bien son mari, de tous les côtés, le nourrir visiblement et invisiblement. Il ne suffit pas de donner une nourriture saine… Quand il vient à la maison, tout le monde est gai, les ??? (mot pas compris), les bonnes bouffes et les belles paroles. Alors il est tranquille.» Aida fait ensuite allusion aux secrets de la femme. Chacune a les siens, bien sûr, mais elle reste pudique… Véritable laboratoire pour les oreilles des internautes, Arte Radio propose également des tentatives d’écritures radiophoniques, mini-fictions ou morceaux de poésie pure, pour stimuler l’imaginaire.

samedi 25 février 2012

Le cunnilingus


Un petit article trouvé sur le défunt site lepost.fr (devenu le Huffington Post), écrit par Louise Salomé and Co
Le cunnilingus, est-il une mise en bouche appréciée par toutes les femmes ?
Cette pratique sexuelle ne plaît pas à toutes, certaines n'ayant d'ailleurs jamais autorisé un homme à stimuler leur clitoris avec la bouche et la langue. Pour d'autres, c'est aussi une façon de faire passer un oral à un homme, s'il loupe cette épreuve, c'est limite "bye-bye"..
En revanche, je n'ai pas trouvé d'hommes qui n'aiment pas cela...

Samedi dernier, dans un bar parisien, je retrouve Prune (28 ans), Chloé (27 ans), Eve (23), Sabine (27 ans) et Sophie (30 ans). Si les deux premières sont des amies, les trois suivantes sont des amies de mes amies. Un peu plus tard dans la soirée Grégory (31 ans) et Sofian (28 ans) nous rejoignent.

Je leur propose de répondre à cette question : "aimez-vous qu'un homme goûte votre sexe avec sa bouche ? (je trouve le mot "cunnilingus" pas très joli, et bien trop compliqué)". Ouf, la question ne choque personne, mieux, les réponses ne se font pas attendre.

Chloé est la première à se lancer : "il n'y a rien de meilleur comme préliminaire. Le mieux, c'est le matin, c'est un réveil plutôt agréable non ? Sentir sa langue caresser mon clitoris, doucement d'abord, puis un peu plus vite, puis plus vite, avec gourmandise... Le pied ! Forcément, on n'en reste pas là, l'excitation que ça engendre est différente de celle déclenchée par les autres préliminaires."

Pour Prune, ça dépend : "il faut que je connaisse bien le type. Hors de question de laisser un homme découvrir mon sexe de si près si on n'a pas commencé un semblant d'histoire. C'est comme si je le prenais dans ma bouche le premier soir... même pas en rêve ! Mais si toutes les conditions sont réunies, alors oui, il a le droit. Reste ensuite à voir s'il le fait bien. Il suffit pas de lécher, il faut y mettre toute son envie. Je sens direct quand un mec fait ça mécaniquement comme si il suçait un cône à la vanille !! Ou aussi quand un mec te titille mal, limite il te fait mal... l'horreur !" 
Sabine est de cet avis aussi : cette pratique relève de l'intimité, faut se connaître et avoir un minimum de sentiments. 
Elle ajoute : "le top c'est quand le mec prend le temps de faire le tour de ton corps, qu'il y va doucement, qu'il prend son temps, du coup toi t'es carrément excitée et t'as juste envie de lui dire : "là, ici, là !" Il m'arrive de prendre sa tête et de le faire activer un peu ! Et quand il va un peu vers l'anus, ça c'est excitant aussi."

Pour Sophie, c'est moins simple, moins tranché : "je ne l'ai fait qu'avec un seul homme, et j'ai pas trouvé ça terrible. J'étais gênée qu'il découvre mon sexe aussi avec ses yeux. Je ne sais pas si mon sexe est "beau", s'il est somme les autres, et puis les odeurs... du coup, ça me bloque. Je dis pas que ça me dégoûte mais..." Elle est finalement gênée et préfère écouter les autres.

Les deux garçons arrivent. On arrête de parler. Sofian dégaine : "c'est Louise encore avec une de ses questions "intimes", c'est ça ? " 
Oui, Sofian. Je balance ma question. Le sujet leur plaît, penses-vous !

"Lécher le sexe d'une femme, c'est juste un pur bonheur. En plus, quand tu sens qu'elle aime, ça me rend fou. Tu donnes du plaisir et t'en prends. En plus, si c'est bien fait, la fille se lâche vraiment après et là..." 
Pour Grégory, même point de vue : "tu vois si elle est bien dans son corps, si elle est prête à se laisser aller."

Une femme qui s'autorise à prendre du plaisir de cette manière renvoie souvent à une femme bien dans son corps qui va s'autoriser à lâcher prise pendant un rapport sexuel. Mais alors, une femme qui n'aime pas ça, pour des raisons personnelles qui la renvoient à son propre corps qu'elle ne connait peut-être pas très bien, ça dit quoi ? 
Et si c'était juste parce qu'aucun homme n'avait jamais su la mettre en confiance, ou pire parce qu'un homme aurait bâclé la chose. Si jolie chose pourtant.

Lorsque l'on sait qu'une grande majorité des femmes a besoin d'une stimulation clitoridienne, la pratique du cunnilingus n'est-elle pas le préliminaire par excellence ?

Et vous, messieurs, ça vous fait quoi au juste de sentir le sexe humide d'une femme sous votre langue ? 

Enfin, comment explique-t-on à l'autre que l'on n'aime pas ça, que ce n'est pas son truc ?











jeudi 23 février 2012

Ce blog a pour vocation de rassembler tout ce qui peut concerner le sexe, sous (toutes) ses formes: anecdotes, sondages, nouvelles, histoires vécues ou fictions, articles glanés ici et là.


This blog aims to bring together all that can involve sex, as (all) forms: anecdodes, polls,news, stories or fictions, articles gleaned here and there.